Youss le membre Intik :
Alger, à l’automne 1988. Dans la rue, des milliers de jeunes manifestants hurlent à la vie en marchant sur les symboles d’un régime oppresseur. Aux cocktails Molotov, on répond par des gaz lacrymogènes, aux pneus brûlés, on répond par des tirs sans sommation. Mais le pays ne pleur pas, il s’enflamme ! Un son nouveau naît de ce big bang, celui des balles traçantes qui sifflent dans la nuit. Dans la foule, des jeunes émeutiers qui crient leur révolte : 4 garçons de 10 à 14 ans en sortent totalement transformés. A travers les slogans des récupérateurs de révolte, ils prennent conscience du pouvoir du verbe.
Intik, " ça baigne ", en argot algérois, Intik, " ça va " pour éviter le pourquoi...Assis sur les marches d’un escalier qui domine la baie d’Alger, Rédha -Daddy R et ses complices du quartier fignolent leurs textes et ajustent le viseur de leur musique. A quelques mètres, Youcef - Darkman qui a Fait ses premières fugues à l’âge de 14 ans pour accompagner le premier toaster algérien Rasto, met en place son groupe YBG. La même force dans les mots et le rythme. Les ennemis sont les mêmes. Youcef rejoint les Intik. Rédha est receveur dans un bus pour payer ses heures de studio. Samir, le virevoltant tchatcheur oranais, fait monter le voltage au cote de Nabil.
Le groupe est scellé, le son définitif trouvé. Intik est dès lors placé sous surveillance et fait salle comble dans la capitale aux prises avec le début du terrorisme aveugle. La guerre se déclare, les mots s’affinent et le groove s’adapte. Le beat lourd des boucles rap, graves et toujours sérieuses, puissantes et épaisses, touche au cœur du drame. Alger 1994, les frontières se ferment. Les Intik ont vingt ans dans un pays qui brûle, mais ils le savent bien, ils ne les auront jamais. Les quatre garçons continuent de mixer leur voix avec des boucles maquillées et volées. Dans un pays façonné par la culture orale, Intik sait dépasser le factuel pour porter haut la parole.
Décembre 1998, ils débarquent dans l’Hexagone invités par Imothep (l’architecte sonore d’IAM) au festival Logique Hip Hop à Marseille et étonnent par leur professionnalisme et leur aisance sur scène ce qui leur permettra de taper dans l’œil de Djilali(ex producteur de l’ONB) avec qui ils finiront par signé . Intik tourne en France, participe aux Freestyle et au concert " Stop la violence ". Installés à Paris pour enregistrer leur premier album, les quatre Intik participent à la compilation Algerap qui révèle l’ampleur du phénomène. Ils rappent en argot algérois et en français et tout le monde comprend...
2001 : Après un premier album chargé d’urgence et 2 ans de tournée non-stop, Intik remet le couvert. Pour leur second album , 3 réalisateurs les ont accompagnés en studio : Alsoprodby, réalisateur de l’album des Saïan Supa Crew, Tyrone Downie (Jackie & Benji) et Djesi Concato déjà présent sur leur premier album.
Dans ce nouvel album, Intik revient avec cette rage instinctive, le besoin de DIRE. Bien que toujours inspirés par l’actualité algérienne, ce nouvel album traduit ce qu’ils ont pu vivre et observer en France depuis 3 ans.
Les Intik ont construit au fur et à mesure leur propre son, nourri de Hip Hop, Reggae et de Trip Hop, renouvelant l’union des programmations et de l’acoustique. Tous les titres de l’album ont été écrits et composés par leur soins, à l’exception de "Planet B" qui est la participation de Tim Saul à ce 2ème volet et "Un peu plus d’amour dans les coeurs" composé par Alsoprodby.
Dad Ppda sur "Révolution" et BOSS 1 du groupe Troisième Oeil sur "Génération P.A." sont venus prêter main forte à l’édification de ce 2ème album...
2002 Séparation - Début d’une carrière solo :
L’enfant des hauteurs d’Alger repart donc à zéro ; ce qui engendrera une remise en question totale , entraver par quelques moments de doute !!! Mais l’artiste ne tergiverse pas pour autant puisqu’il ne cesse d’écrire, et de transcrire en musique sa vision du monde : travail enregistrement de maquette rencontre avec des musiciens tel sera le quotidien de l’ex Intik durant quatre année ; puis il finira par remonté sur scène histoire de renouer avec le public et tester ces nouveaux sons, il sera notamment accompagné par son amis Nikodems qui le backera vocalement et qui n’est désormais autre que son manager :il fit sa rencontre durant l’enregistrement du 2eme opus d’intik et il faut dire que la vibe est très vite passé entre les deux hommes autant sur le plan humain qu’artistique.
L’enregistrement de son premier album solo « N’rouh » viendra tout naturellement concrétisé cette période de dur labeur. Youss récidivera rapidement en participant à l’album « Chkoune Kan Igoul » des FFA sur lequel il s’illustrera sur les refrains et au niveau du Beatmaking de l’opus.
Ses influences artistiques : Bob Marley, Roots Manuva, Guerouabi,Curtis Mayfield, Cheikha Rimiti, Pink Floyd, James Brown...
Discographie :
Albums avec Intik :
Intik(2000 chez Sony BMG Music ),
La Victoire(2001 chez Sony BMG Music).
En Solo :N’rouh(2006 Edition Dounia).
En Collaboration :FFA Chkoune Kan Igoul (2006 Edition Dounia).
2007, Youss a récemment chanté en live :
- avec le chef d’orchestre Farid Awamer pour l’ouverture officielle de l’année « Alger, capitale culturelle du Monde Arabe », à la Coupole d’Alger,
- Au 4ème Prime de la « Star’Ac Maghreb », en Tunisie,
- A Paris au Cabaret Sauvage, pour Planet DZ,
- En Algérie, Concert Fusion avec le Quartet de Jazz libanais de Charbel Rouhana pour le ministère de la Culture à l’auditorium de la Radio nationale,
- A Bagnolet, au Cin’Hoche pour la Diffusion du film « Made in Jamaica »…
A Venir en 2007/2008 :
- L’album Ezzawalia (Algérie)
- Le single et le Clip du premier morceau (« Intégration » ou « Clando »).
- L’Album : « L’Humeur d’un Homme… » (France)
- La Tournée avec ses musiciens dans toute la France, et quelques villes d’Europe et du Maghreb.
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